
Pierre Pignon

Jeux de contrastes, jeux de lumières, jeux de tons, jeux d'effets, jeux de regard, jeux de toucher, jeux de coups, jeux de caresses, jeux de douces violences sensuelles, jeux de mains entre supports et matière.
Privilégier le vrai plûtot que le beau.
Ignorer la Forme pour donner corps et âme au Fond, une raison d'être, une existence passée, présente, future.
Ecrire son histoire...
Se présenter à la toile comme on part au combat, prêt à en découdre, y laisser quelques plumes.
Savoir reconnaître qu'une naissance ne se fait pas sans violence, sans amour, sans douleur.
Mais je suis encore à des années-lumière du résultat escompté, freiné par une réalité accablante, oppressante et un budget trop serré.
J'ai 46 ans et je peins à l'huile depuis cinq ans environ.
Mon père était sculpteur artiste peintre, vivotant tant bien que mal de son art. Tel un ermite, une âme en peine, errant entre son atelier, son lit et les nombreux petits bars qu'il aimait écumer.
Mon frère ainé, Joseph, sculpte lui aussi. Depuis des années, il rend hommage au corps, de préférence nu et féminin. Sans jamais se lasser, il cherche et trouve réconfort dans ce culte que je partage avec lui sans modération...
Enfin, je ne vois pas comment je pourrais me présenter sans vous parler d'elle, mon seul amour, l'unique femme de ma vie.
Car c'est toi et toi seule qui a fait naître mon désir de peindre et de voir enfin la vie en couleurs : la vie en rose...
Je t'aime, ma nana.
